temoignage adhérents

J’ai été contrôlé. Comment la FSDL m’a aidé.

Une praticienne témoigne suite à son contrôle d’activité de l’aide qu’a pu lui apporter son cadre FSDL régional, tant au niveau technique que psychologique

Comment avez vous  réagi lorsque vous avez appris que vous alliez subir un contrôle d’activité?

Lorsque j’ai reçu le recommandé, j’avoue l’avoir lu plusieurs fois avant de comprendre.  Quel stress! Je me suis posé un tas de questions : pourquoi moi? Qu’ai-je fais de mal?
Mon premier reflexe a été d’appeler le dentiste conseil, pour connaître les raisons de mon contrôle d’activité. Il est bien entendu resté très évasif.

Et ensuite?

Ensuite, j’ai terminé ma journée, tant bien que mal. Puis j’ai pris contact avec le représentant local de la FSDL. Il a pris le temps de bien m’expliquer les choses, les tenants et les aboutissants d’un contrôle sécu, ça m’a un peu rassurée, mais j’étais quand même stressée!

Pouvez vous  nous expliquer comment s’est passé votre contrôle d’activité, et ce que vous avez ressenti ?

A vrai dire, c’est une procédure très longue. Le dentiste conseil a d’abord convoqué certains de mes patients. Puis j’ai eu des centaines d’actes à justifier, par écrit d’abord, puis lors d’un entretien avec le dentiste conseil. C’était vraiment éprouvant.

Comment la FSDL t’a-t-elle soutenue au cours de cette épreuve?

Il m’ont conseillée sur ce qu’il fallait faire ou ne pas faire, notamment sur les réponses écrites que j’ai eu a rédiger pour le dentiste conseil : cela m’a permis d’éviter certains pièges, je suis dentiste, pas juriste !
Et lors de l’entretien confraternel, j’étais accompagnée d’un cadre FSDL. Heureusement, car c’est très intimidant de devoir justifier ses actes devant le dentiste conseil et le médecin conseil. Je me suis sentie épaulée dans cette épreuve, qui est vraiment très difficile à vivre.

Merci pour ce témoignage. Un dernier mot pour conclure?

Je dirais : ne jamais affronter seul un contrôle d’activité. Il faut se faire aider. Avoir un soutien moral et logistique est essentiel. Et je tiens à remercier pour leur dévouement les personnes qui m’ont aidée dans cette épreuve.

Contrôle d'activité, comment je suis devenu cadre FSDL

« Il y a quelques années, j’ai été victime d’un contrôle sécu. »
Laurent H témoigne de son expérience suite à son propre contrôle d’activité au début de son exercice professionnel.

Quelle Claque !

Je pense que tous les confrères qui en ont subi un vous diront à peu près la même chose :  après un contrôle d’activité, on ne voit plus le métier de la même manière.
Dans mon cas, ça a duré presque un an. Un an de stress.
J’ai d’abord reçu un recommandé de la sécu, m’annonçant le début de mon contrôle d’activité. Evidemment, inutile d’appeler le dentiste conseil, il ne vous dira rien de plus.
Puis viennent les demandes d’information, pour des centaines d’actes : « mon cher confrère, expliquez-moi pourquoi vous avez fait une panoramique, donnez moi vos radios pré et post opératoires pour vos traitements endodontiques, qu’avez vous noté lors de ces consultations, etc. »  Des kilomètres de pages à remplir, avec le stress comme seul ami.
On y passe un temps fou, on donne le meilleur de soi-même pour justifier de la qualité de nos actes et de nos soins consciencieux. Erreur! Erreur que j’ai comprise bien trop tard : la sécu et le dentiste conseil se fichent de savoir que vous êtes consciencieux. Ils vérifient juste l’application des textes, de la nomenclature. Ils n’ont de confrère que le nom, ce sont en réalité des administratifs.
Après quoi, on reçoit un courrier de la sécu avec la notification des griefs : soins non conformes à la CCAM, soins non conformes au code de la santé publique, etc. Celui qui m’a le plus marqué, et que j’ai mis du temps à digérer : soins non conformes aux données acquises de la science. Quelle claque!

L’entretien confraternel…

Et dans cette lettre on vous propose aimablement de vous justifier lors d’un entretien confraternel avec le dentiste conseil. J’ai hésité, je voulais juste en finir et payer la sécu pour avoir la paix, même si à mon sens les griefs retenus étaient injustifiés pour la plupart.
J’y suis quand même allé, à cet entretien confraternel, dans les locaux du service du contrôle médical. C’était en présence du dentiste conseil et du médecin chef, la tension était à son paroxysme, je n’avais pas dormi de la nuit.
Après les formalités d’usage, le dentiste conseil ouvre le bal :

DC : « Pourquoi avez vous coté une panoramique pour ce patient mon cher confrère? »
Moi : « Mais pour détecter des caries, voir s’il n’y a pas de lésions apicales sous les couronnes, etc. »
DC : « Les pano ne sont pas faites pour ça, il fallait vous référer au guide des radios en odontostomatologie de la HAS (il fait plus de 100 pages, sic!), je vous la compte en indu »

Et ainsi de suite. Je suis ressorti avec un sentiment de profonde injustice. Laminé, en colère, blessé dans mon amour propre de soignant.
Quelques mois plus tard, la sanction tombe : 20 panoramiques à rembourser en indus, au motif que je faisais des panos systématiquement à mes nouveaux patients, alors que le rapport de la HAS ne le préconise pas.

Pour conclure

Si seulement le dentiste conseil avait pris la peine de me l’expliquer, sans me faire de contrôle sécu, j’aurais compris tout aussi bien, et ça m’aurait épargné tout ce stress. Malheureusement, un dentiste conseil ne conseille pas, il contrôle, et il sanctionne.
J’en garde des cicatrices. Depuis je me suis syndiqué, pour me protéger.  Puis Je suis devenu cadre FSDL, et dorénavant c’est moi qui défend, devant ce dentiste conseil, les confrères victimes d’un contrôle d’activité!

Témoignage d'une praticienne suite à un détournement de patient

Céline B. 43 ans omnipraticienne (64), nous interroge sur les détournements de patient dont elle est de plus en plus fréquemment victime depuis quelques mois, la FSDL lui apporte les réponses pour lui expliquer le danger des réseaux commerciaux mis en place par les organismes complémentaires ainsi que la conduite à tenir.

«  Pourquoi certains de mes patients reçoivent systématiquement un courrier de la part de leur complémentaire santé pour tenter de les détourner de mon cabinet vers des partenaires de leur réseau ? »

Les organismes complémentaires et plus particulièrement les plateformes d’assureurs comme SantéOpaque, Groupachose etc.… ont franchi un nouveau pas dans leur volonté de nous discréditer.
A partir de critères subjectifs comme la moyenne régionale  des honoraires de certains praticiens dont les devis ont été examinés à la loupe, ils se permettent d’informer leurs adhérents sans que ces derniers ne le demandent, que leur praticien habituel ait ou n’ait pas dans la bonne « fourchette » d’honoraires par rapport au devis transmis.
Nous avons donc d’après ces plateformes, d’un côté, ces « voleurs » de dentistes qui dépassent la fameuse moyenne et de l’autre côté les dentistes honnêtes, partenaires du réseau, qui appliquent le BON prix, tout ceci, bien évidemment, dans un souci de transparence et pour permettre à l’assuré de bénéficier de la meilleure qualité de soins possible au coût le plus bas, on peut toujours rêver n’est ce pas ?

« Est ce que la Charte de bonnes pratiques signée entre le syndicat confédéral et cette complémentaire santé  me protègent  de ces pratiques anti déontologiques ? »

Hélas non, cette Charte ne nous protègera pas, car dans le point 3 des engagements de l’UNOCAM, il est écrit noir sur blanc « qu’à partir d’éléments significatifs comme les honoraires, les complémentaires pourront formuler des commentaires sur nos devis » ce qui veut dire que le syndicat les CDF (anciennement CNSD) a validé sciemment ces pratiques en échange d’aucune contre partie.

« Comment éviter ce détournement de patientèle à un moment où le vote de la Loi Le Roux en décembre 2013 autorise désormais la multiplication de ces réseaux de soins commerciaux  y compris au sein même des mutuelles ? »

La solution passe évidemment par des actions fortes et ciblées de la FSDL. Nous avons mis en place une procédure pour aider nos adhérents lorsqu’ils sont confrontés à ce type de pratiques anti déontologiques. En multipliant nos actions avec votre soutien, nous finirons par éradiquer totalement ces réseaux commerciaux qui tentent de détourner grossièrement  nos patients alors que ces derniers ne souhaitent qu’une chose finalement : connaître le montant de leur remboursement chez leur praticien traitant habituel qui les suit depuis des années et en qui, ils ont entièrement confiance.