Prévention, qualité, pertinence: Donnons-nous le temps d’en discuter

Monsieur le Directeur Général ,

La délégation de la FSDL que je représente tient  à vous faire part de son inquiétude quant au déroulement de ces négociations conventionnelles.
Nous pensions, peut être à tort, que la priorité était de négocier une nouvelle convention à partir d’une feuille blanche qui mettrait en valeur la prévention et les soins conservateurs comme indiqué dans la feuille de route de Madame la Ministre de la Santé.

Depuis fin septembre, nous avons discuté de tout et de rien, sans jamais rentrer dans la question du financement de cette politique ambitieuse de prévention et lors de notre dernière entrevue vous nous avez répondu que la prévention, comme les expérimentations,  ne rentrait pas dans le champ conventionnel si celles-ci faisaient appel aux subventions prévues à l’article 35 du PLFSS 2018.

Aujourd’hui, vous souhaitez, en 3 heures,  parler de prévention, justement, mais aussi  de qualité et de pertinence des soins ce qui laisse 1h pour chaque sujet. Vous conviendrez que le sujet  « prévention » mérite un peu plus qu’une présentation bâclée.
C’est la raison pour laquelle la FSDL vous demande de changer l’ordre du jour du groupe technique de cette après-midi en remplaçant la répartition de nos actes dans différents paniers par l’étude et la faisabilité des projets prévention par l’ensemble des syndicats.

Pour la FSDL, la priorité n’est pas de savoir quels actes prothétiques vont être plafonnés avant même de connaître vos réelles intentions sur les valorisations annoncées concernant la prévention et les soins conservateurs.
Vous-même, lors de votre présentation initiale en septembre dernier, aviez insisté sur le fait que la promesse présidentielle du RAC zéro sur les prothèses, d’ici 2022, serait difficile à tenir et qu’elle serait étudiée en dernier lieu.Avez-vous changé d’avis ou est ce la nouvelle priorité du Ministère de la Santé ?

Notre syndicat souhaite un changement des pratiques, une meilleure politique de santé publique et une prise en charge adéquate des soins les plus conservateurs afin de préserver l’organe dentaire.
Si les groupes techniques ne doivent aborder que des questions de plafonnements tarifaires prothétiques, nous ne pouvons les cautionner et en informerons notre Ministre de tutelle afin de bien comprendre quels sont les véritables enjeux de ces négociations conventionnelles.

Un rendez-vous a déjà été pris fin novembre afin de faire le point dans l’avancement de nos discussions.Nous vous prions donc, dès aujourd’hui, de donner le temps nécessaire aux discussions concernant tout ce qui touche à la prévention et à la conservation de la dent. C’est d’ailleurs ce que  nous demandons depuis le début de ces négociations.

Patrick SOLERA

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