Pour la FSDL, le mois de mars est riche en actualités.

FSDL, le 14 mars 2014

Présent le 14 à Paris pour manifester contre le centre PESSOA-CLESI, le syndicat, solidaire de l’opération « semaine blanche » à l’initiative du Collectif de Mars (du 17 au 22), participera à la manifestation du lundi 17 à Paris et à la grève des télétransmissions sur les soins dentaires.

Pourquoi ? Pour, une fois encore, tirer le signal d’alarme et informer le plus largement possible des dangers qui guettent notre système de santé. Explications.
Pour sa part, fidèle à sa ligne de conduite, la FSDL ne capitule pas.
À l’initiative de l’UFML, Union Française pour une Médecine Libre, le Collectif de Mars « réunit les professionnels de santé en souffrance et leurs syndicats réellement investis dans leur défense ». En appelant les praticiens à un arrêt d’activité du 17 au 22 mars, l’UFML entend « dénoncer les choix politiques du gouvernement qui attaquent la médecine libérale et menacent par là même la santé des Français ». Entendons les choix déjà faits autant que ceux qui se profilent.

Pour la FSDL, les revendications sont claires :

* il s’agit d’obtenir l’engagement de la Sécurité sociale vis-à-vis de la santé bucco dentaire de nos patients par la revalorisation des soins et plus largement par celle des lettres clefs utilisées pour l’ensemble des actes de chirurgie dentaire (soins, prothèse et orthodontie) afin d’en faciliter la prise en charge ;

* il s’agit de préserver le rôle social du chirurgien-dentiste en tant que soignant mais aussi en tant qu’employeur et pourvoyeur d’emploi ;

* il s’agit de favoriser l’accès des soins pour tous mais pas au détriment de la qualité en intégrant la notion de coût des actes effectués selon les données acquises de la Science ;

* il s’agit de promouvoir la responsabilisation du patient, en faire un acteur du soin et non un consommateur de prestations ;

* il s’agit de défendre l’unité des dentistes libéraux, salariés et universitaires et enfin plus généralement l’unité du monde médical pour faire valoir nos droits ;

* il s’agit de lutter pour un enseignement de qualité dans nos facultés et contre l’implantation d’écoles privées sur notre territoire contournant le numerus clausus et qui « vendent des diplômes : la Santé n’est pas un commerce !

Les soins dentaires sont sous-évalués depuis plus de 25 ans. En prenant part à la grève de télétransmission des soins pendant quelques jours, les chirurgiens-dentistes veulent attirer l’attention sur cette aberration qu’ils dénoncent pourtant haut et fort, inlassablement. Mais plutôt que de voir les choses aller dans le bons sens, ils ne peuvent que constater de plus en plus d’atteintes à la pratique de leur exercice libéral. La dernière en date est la généralisation du 1/3 payant, qui menace de les atteindre après avoir touché les médecins. « Attaquer l’exercice libéral de la médecine, c’est menacer la santé des Français ! Il serait temps de mettre fin à l’incapacité du système et de ses responsables à s’adapter, depuis trente ans, aux évolutions économiques, sociétales, politiques, et à se réformer ».

Les actions de protestation du mois de mars pourraient être renouvelées tant que ne seront pas organisés des États généraux de la santé réclamés avec insistance par les professionnels.
L’union sacrée interdisciplinaire et intersyndicale du Collectif de Mars sera-t-elle entendue ?


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