FIER DE SOIGNER ET DE DÉFENDRE L’EXERCICE LIBÉRAL

slogan1 A5 taupe+orangeComme en politique, on constate  ces derniers jours dans notre microcosme dentaire une volonté de fuir le débat démocratique.

Concentrer ses attaques contre un soit disant « populisme » ou « extrémisme » et  polluer le débat chaque jour permet d’éviter de répondre aux questions qui fâchent.

En France, les médias passent plus de temps à savoir comment chacun se positionne par rapport à des propos tenus par une Nadine ou une Marine plutôt que de connaître les véritables propositions faites par chaque parti politique pour réduire d’1 million le nombre de chômeurs, ce qui relancerait le pays et réduirait le déficit de la sécurité sociale.

Au lieu de parler des mesures économiques à prendre, on accuse son voisin d’avoir la rage comme un chien dont on voudrait se débarrasser une bonne fois pour toutes.

Ces méthodes de communication, vieilles comme le monde, permettent de masquer le vide sidéral en terme de programme de certains et de ne parler que de la forme alors que c’est le fond qui permet de sauver le pays d’une faillite annoncée ou une profession de la mort de son mode d’exercice libéral.

Il est grand temps de parler éthique, respect des valeurs et des propositions concrètes qu’un syndicat porte dans son programme pour l’avenir de la profession.

La FSDL , après une analyse concrète du contexte actuel et des menaces qui pèsent ne peut que constater une dégradation de notre exercice où seule une activité non opposable permet de maintenir l’équilibre financier de nos cabinets.

Cette situation ne pourra pas durer car des acteurs commerciaux se sont introduits sur le marché de la santé et cette concurrence déloyale (détournement de patientèle)  et illégale (publicité) mettra à mal les cabinets libéraux qui remplissent, eux au moins,  leur mission de santé publique et de prévention.

Ces réseaux constitués de professionnels de santé et autres centres dentaires « low cost »n’ont qu’un seul objectif : délaisser les actes peu rémunérateurs pour se concentrer uniquement sur les actes à honoraires libres (prothèses dentaires et  implantologie).

En 2012, les négociateurs de la FSDL avait demandé solennellement au Directeur Général de l’UNCAM une levée de l’opposabilité sur les soins conservateurs suite au rapport de la Cour des comptes qui considérait que ‘’les soins dentaires étaient notoirement insuffisamment rémunérés et en dessous des coûts’’. Ce constat était également confirmé par l’Autorité de la Concurrence dans son avis en date du 29 février 2012 : ‘’ l’Autorité en appelle au rétablissement d’incitations en prix plus conformes aux données économiques réelles, par la révision des tarifs opposables des soins conservateurs ».

Cette levée d’opposabilité sur les soins est le seul levier permettant de mettre fin à cette situation intenable. Nous sommes des soignants, fiers d’être  libéraux et il est inacceptable de ne pas vivre des soins que nous prodiguons.

Un plafond sur les actes prothétiques préconisé par certains en échange de revalorisations minables marquerait, à coup sûr,  la fin de la notre exercice libéral.

Au niveau éthique, la FSDL continuera à défendre les valeurs auxquelles nous croyons, mises à mal par nos politiques et certains syndicats à savoir:

– le libre choix pour le patient de son praticien

– la liberté thérapeutique des soignants

– l’entente et le paiement direct entre le patient et son praticien en termes d’honoraires (avec tact et mesure)

– la préservation du SECRET MÉDICAL

Des réformes devront être également engagées en  ce qui concerne la régulation de l’implantation des centres dentaires sur notre territoire, la reconnaissance et la libre circulation des diplômés européens ainsi que les formes de publicité utilisées par certains acteurs commerciaux.

Par exemple, il est anormal qu’à ce jour 67% des centres dentaires sous couvert de la loi association 1901 se soient implantés dans des zones sur dotées ou très dotées en praticiens pour seulement 1,6 % dans des zones sous dotées ou très peu dotées.

La FSDL est le seul syndicat d’opposition à un système qui s’est longtemps reposé sur la capacité des professionnels de santé à encaisser les chocs sans réagir, mais le temps est venu de changer de logiciel avant de voir notre exercice libéral disparaître à jamais, englouti par des financiers qui sauront nous mettre « au pas » si nous montrons le moindre signe de faiblesse ou de capitulation.

La loi Touraine doit disparaître avec son TPG et autres mesures programmées pour « soviétiser » la santé en France. C’est le combat de la dernière chance et nous comptons sur votre soutien en novembre  pour exprimer votre refus d’une marchandisation de notre exercice professionnel.

Une action de grande ampleur est prévue par tout le corps médical vers le 16 novembre (date du vote au parlement de cette loi Santé) mais n’oubliez surtout pas de VOTER pour des élections URPS (entre le 24 novembre et le 7 décembre) qui donneront encore plus de poids à un syndicat qui refuse les compromissions en tout genre.

 

 

Winston CHURCHILL affirmait : « Il ne sert à rien de dire « nous avons fait de notre mieux » il faut réussir à faire ce qui est nécessaire » .

 

 

Patrick SOLERA
Président de la FSDL

Patrick trop bô